tag:blogger.com,1999:blog-54858812981754748312024-02-08T09:43:10.100-08:00hamac et moocpégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.comBlogger61125tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-3840351181988334182018-05-13T00:10:00.000-07:002018-05-13T00:10:39.305-07:00<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Helvetica Neue, Arial, Helvetica, sans-serif;">Si jamais je mourais je prendrais l'ascenseur pour Lima. Le bouton est cassé la porte se fermera.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Helvetica Neue, Arial, Helvetica, sans-serif;">Si jamais le signal, ne pas prendre la fuite, garder son calme, respirer, contempler les parois des montagnes. Attendre le temps qu'il faut.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Helvetica Neue, Arial, Helvetica, sans-serif;">Si l'on rêve c'est le signe qu'il est temps de déployer les ailes d'ajuster les lunettes, les points de lumière c'est normal, les nuages se font rares à de telles altitudes.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Helvetica Neue, Arial, Helvetica, sans-serif;">Écouter les messages traduits en chaque langue.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Helvetica Neue, Arial, Helvetica, sans-serif;">Si les odeurs les frottements, la poussée les craquements, se rappeler d'attacher la ceinture et fermer la tablette. Surtout éteindre son téléphone.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Helvetica Neue, Arial, Helvetica, sans-serif;">Le bouton est cassé la porte s'ouvrira, il suffit d'attendre le temps qu'il faut.</span></div>
pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-17254855883839117792018-03-15T09:40:00.000-07:002018-03-15T09:40:03.166-07:00<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Dans les nuées intermittentes il y a cette chose dont on rêve et qui s'échappe encore. Est-ce elle qui nous poursuit ou nous qui la cherchons? Est-elle la coulure de nos rêves qui glisse vers la lumière haute ou le noyau où se concentre le meilleur de ce que nous sommes?</span></div>
<br />pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-31020481273998320242018-03-14T05:49:00.000-07:002018-03-14T05:49:57.267-07:00<b>Toujours j</b><b>e connaîtrai le son de ta voix tout à côté de tes silences et des couleurs du soir sur l'herbe bleue de l'été, les notes poignantes qui tournoient dans le parfum des arbres et l'écho creux de la balle frappant le sol de poudre rouge et la danse de ce qui a été et le poids de ton corps qui d'entre mes bras s'enfuit pour que naisse la douceur amère de la légèreté.</b>pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-5131680216311440052018-03-13T06:00:00.001-07:002018-03-13T06:00:49.272-07:00<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Dans le silence d'un soir s'entend le bruit du monde, </span><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">le lent battement d'un jusant, </span><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">les pas d'un hanneton, le sol qui se fend, </span><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">la source qui tarit.</span><br />
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">La mort apparaît dans l’œil de l'antilope mais </span><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">la ville étincelle. Le laminoir écrase l'acier incandescent. L</span><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">'herbe se déchire sous les dents du troupeau. Les attirances lancent un appel muet autant qu’irrésistible.</span><br />
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;">Au-dessus les obliques solaires dessinent la rampe d'une ascension. </span><br />
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: large;"><br /></span>pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-7543638277104584282018-03-01T08:04:00.000-08:002018-03-01T08:04:14.416-08:00<span style="font-family: Helvetica Neue, Arial, Helvetica, sans-serif;">L'escalier des tourments tourne en colimaçon.</span><br />
<span style="font-family: Helvetica Neue, Arial, Helvetica, sans-serif;">Du quai les grands bateaux, chargés comme des percherons, s'éloignent vers le large. Leurs yeux larmoyants brillent.</span><br />
<span style="font-family: Helvetica Neue, Arial, Helvetica, sans-serif;">Les grands oiseaux que j'aime tant, crient, se disputent leur pitance puis s'en vont.</span><br />
<span style="font-family: Helvetica Neue, Arial, Helvetica, sans-serif;">Lentement, au pas d'un bœuf tirant son attelage, le monde se dévoile.</span><br />
<span style="font-family: Helvetica Neue, Arial, Helvetica, sans-serif;">Une porte s'est ouverte. Le souffle s'élargit. La joie de l'air est déchirante. </span>pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-81595899916379664602018-02-20T13:12:00.000-08:002018-02-20T13:12:26.962-08:00<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><b>Les habits déchirés de la ville flottent dans ses cartons trempés transis.</b></span><br />
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><b>Les pas heurtent les trottoirs pressés.</b></span><br />
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><b>Des journaux pendent en drapeaux apatrides.</b></span><br />
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><b>Les hommes ont des visages de pierre et dans les caniveaux coulent des liquides inflammables,</b></span><br />
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><b>mais le vent a soufflé l'allumette, l'hiver et tant de désolation.</b></span><br />
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><b>Lambeaux de rêve dans le miroir indifférent du soir. </b></span>pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-63798132710414427392018-02-05T07:02:00.000-08:002018-02-05T07:02:40.463-08:00<b>Convenons que le ciel est tout entier de marbre. Convenons d'une auberge, d'un vin frais. Convenons d'une montagne découpée, que tes yeux contemplent en brillant. Prenons le temps de boire. Regardons les oiseaux qui s'élèvent en cercles. Avouons que caresser cet arbre chaque jour est une prière, que l'écorce dessine les lignes du passé. Rapprochons-nous du ciel. Ne faisons rien d'autre. Ne faisons rien. Laissons naître le monde.</b>pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-20389968773002631682018-01-07T02:05:00.000-08:002018-01-07T02:05:56.670-08:00<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><i>Croquis -</i><b>5-</b></span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><b><br /></b></span>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Au centre l'arbre est dressé comme une ombre. Il emplit tout l'espace. À gauche à droite les hauts sont clair azur. En bas les herbes rares. Le feuillage s'enfouit dans un large terrier. </span><span style="font-family: times, "times new roman", serif;">Il n'y a que l'attente du vent. Aucun bruit ne viendrait troubler la surface du rêve. Dans le bois les fibres ont des mouvements de femme, des combats se livrent et des sueurs sacrées montent des feuilles vers des astres lointains.</span>pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-52721537882884241772017-12-20T08:17:00.000-08:002017-12-20T08:17:21.122-08:00<br />
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif; text-align: justify;"><span style="font-size: large;">J'ai regardé ce jour passer, comme un grand bateau blanc sur le fleuve. En cuisine, la roue du temps battait l'eau pour la monter en neige. J'ai accueilli un lac dans mon ventre, avec ses roselières ses ombres ondulantes. Dans mes poumons une forêt de montagne aux senteurs de rocaille. Je marchais. D'un œil vide je contemplais la plaine. Contre l'absence rien ne se peut. Le port était loin et de mon geste inquiet j'avais soufflé la dernière allumette.</span></span>pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-76404821328447333342017-12-07T07:38:00.000-08:002017-12-07T07:38:33.581-08:00<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>Croquis</i> -4-</span><br />
<span style="font-size: medium;"><br /></span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">J'ai découpé du papier bleu, un ciel d'été. La Loire était partout et le sable des grèves se morfondait de son pays natal, montagnes portant le lourd miroir. Une barque, comme un rêve de Chine, dormait. L'eau, leur compagnie rompue, lui offrait de huileuses caresses. Du bois mort pourrissait tandis que des épaves enfouies sous des dépôts menteurs comptaient les siècles pour trouver le sommeil. </span><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Trouant, d'abord de leur regard la surface du fleuve des sternes guettaient leurs proies.</span></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-91848512740307136032017-11-10T11:46:00.000-08:002017-11-10T11:46:40.179-08:00<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i>Croquis -</i>3-</span><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Un matin de glace, bleu livide. Les feuilles du saule, d'abord saisies dans le sommeil, se laissent aller à mourir et tombent en pluie aussi légère que celle des pétales des fleurs du cerisier, silencieuse dans l'opposé du temps. Chute délicate où le vieux corps ne pèse plus, agilité de rejoindre le sol en tournoyant parmi les gouttes épaisses que jette la glace transpercée de soleil. Le sol devient argenté de ces feuilles qui, l'espace d'un instant, ont tenté de changer le saule en olivier pour m'emporter loin de l'hiver, maintenant que le bleu plus vif s'est réfugié dans les lointains du ciel.</div>
pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-80863633330081714632017-11-06T01:10:00.001-08:002017-11-06T01:10:23.791-08:00<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i>Croquis </i>-2-</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><i style="font-family: times, "times new roman", serif;"><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span></i>
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Des ronds jaunes. Qu'est-ce? Fruits ou fleurs.</span></span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Ici les bruns s'enfoncent jusqu'au noir, jusqu'au bord.</span></span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">L’œil attrape une traînée blanche.</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Là, est-ce un ciel et l'angle d'une armoire qui borde la fenêtre?</span></span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Une horloge silencieuse dont il faut entendre les coups.</span></span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Un chien allongé les yeux clos. Une invite aussi douce qu'une gelée de pommes.</span></span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Narcotique.</span></span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></span>pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-44758277391365899712017-10-18T12:22:00.000-07:002017-10-18T12:22:26.687-07:00<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i>Croquis</i> </span><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif; font-size: large;">-1-</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><br /></span><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">L'automne se dessine</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">là où les mots s'effacent </span><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">pour laisser place à ce qui va disparaître</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">dans l'écarlate</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">feuilles et fleurs en violence</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">sans retenue</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">sous l'heureuse tenture lourde</span><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"> des ors de la mélancolie</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">portant d'épais colliers de bronze tachés d'oxydation</span><br />
<span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span>pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-18986206493480863642017-09-03T02:38:00.000-07:002017-09-03T02:38:26.272-07:00<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b>Arbres 4 </b>(Réponses)</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
D'abord à peine
visible puis barrant l'horizon, le trait bleu de l'enfance se
déploie. Un drapeau rebelle fouetté de rafales que l'arbre
impassible contemple. Dans le jour déplié comme des yeux qui
s'ouvrent, je verrai la lumière traverser sans détours la ramure,
sur la pointe des pieds<i>.</i></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Longtemps j'ai
grimpé aux cimes des vieux arbres pour me rapprocher des étoiles,
m'éblouir de leurs cristaux ardents. Aux instants de lassitude les
ailes repliées épargnaient le vertige.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Toujours l'arbre
veille. Jamais ne s'effacent les dits engravés sur l'écorce. Pas un
sommeil. À la longue, endurcis aux tempêtes, ils se masquent de
lichens indifférents au souffle. Leur temps marque sa profondeur
dans le nuage, signe sur l'arbre ses crevasses.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Non loin l'eau
court, intarissable. La source chansonne de vive voix. C.'est
l'arbre-océan qui lance ses bras dans le courants du vent déchiré
de pluie pour te bercer dans la rude couverture de ses contes. Sa
voix a le grain des graviers qui s'entrechoquent.. Pourtant elle
avance nu-pieds sur l'herbe caressante, dans l'orbe d'un feuillage
attrapé de lumière, une aube dans son chant.</div>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-38095107618779461302017-06-29T13:10:00.000-07:002017-06-29T13:10:08.013-07:00<div style="margin-bottom: 0cm;">
<b>Arbres 3 </b>(réponses)</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Lentement la nuit
monte dans l'arbre. Sous le poids le grand totem ploie jusqu'à terre
pour y boire le lait de son enfance. Hêtre mon océan, j'ai caressé
ta peau, grise huilée, plissée du lent labeur de t'élever encore
et j'ai appris à écarter les bras. <span style="font-size: 13pt;">Ô
</span>mon arbre, indéchiffrable indifférent, frémissant à tout
vent, mon chemin vertical qui m'offre les étoiles.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
S’asseoir sur la
branche courbe pour attendre le chant et l'entendre, montant de la
mousse quand la clairière brasille sous un faisceau de lune.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Soleil ardent des
jours paisibles. Le saule lascif capte toute lumière. L'ombre des
paillers s'incline devant la beauté de l'été, intense comme un
chagrin.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Ensuite. À
travers bois, quand les troncs sont barreaux qui s'effacent, je
marche et la prison ouvre sa porte, monte alors un parfum, de
chèvrefeuille ou de menthe. Se perdre est une heureuse ivresse.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Et toi. Dans ce
nuage voguant sur l'océan je te reconnais, dans cet arbre bruissant
sous le souffle du vent je t'entends. Comme de toi, de l'arbre rien
ne sais. Ses racines et son faîte tant haut et la sève changée en
larmes quand le printemps finit et tes yeux qui s'en vont et qui
parfois se ferment. Une main sur l'écorce j'écoute, je guette le
mystère.</div>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-45461954044641804982017-06-23T07:34:00.000-07:002017-06-23T07:34:14.078-07:00<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<b>Arbres 2 </b>(Réponses)</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
De
leurs récits sans âge mes arbres-frères berçaient le jour la
pluie les heures, le bleu l'eau et ta bouche. Le vent avait accroché
à leurs branches des feuilles migratrices, en lambeaux, découpés à
la hâte. On pouvait profiter du passage vers le monde où les arbres
s'enfoncent dans le ciel pour aller lire l'avenir écrit sur les
nimbes nomades.
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
Le
muret longeait le chemin mais toujours le pas le mesure, et le nombre
s’accroissait. Le ciel étendu que les arbres balisent de jalons
insolents me cortégeait.
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
Après,
forcément, vient la soif. Je le sais.L'eau vive aura la vigueur
d'une aile franchissant la montagne.
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
Dans
le sous-bois je sentais l'odeur de la solitude et son côté
douceâtre m'a forcé à ralentir le pas.
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
Voilà
le cri du geai. Une alerte a glissé dans la trame des feuillages au
bruissement choral.</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
Il
se pourrait qu'il y ait le froid. La glace aurait figé l'alouette
sous l'arche des arbres printaniers dont je dessine les fleurs. Une
heure verticale à gravir.</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
Au
matin, la moindre inattention et la nuit se dérobe. La rose nue est
froissée dans le jardin aux herbes. Traces confuses. L'arbre gémit.
Il est trop tôt.</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
Au
pied du pommier a roulé une boule d'argile qu aspire au sommeil mais
que deux mains saisissent.</div>
<br />
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-81124126478270645212017-06-21T08:20:00.003-07:002017-06-21T08:20:46.721-07:00<div style="margin-bottom: 0cm;">
<b>Arbres</b> (Réponses)</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Un arbre se dressait, une prière aux
nuages. Y monter pour contempler le monde. Feuillages traversés par
les yeux du voyant qui dans le feu du rêve voit les arbres-torches
éclairer l'avenir. Une lumière verte traverse le manteau, ses
rayons obliques s'enfoncent jusqu'à l'ombre des pas dans la
tourbière glacée. Le temps s'écoule par les entrelacs des écorces.
Cascade, la danse est immobile, pétrifiée de lenteur, morceau d'éternité. Écoute, ce que l'arbre chuchote s'élève sur la
plaine dans le jour du partage.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Autant violent qu'un cri, le silence
est venu me heurter. Défait, je me suis allongé sur la mousse pour entendre l'arbre respirer avec moi
et rappeler ce jour où l'arbre a enlacé la roche, souterraines
amours. Mais que dire de l'arrachement à venir. Le vent.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Voilà les fleurs de l'amandier posées
sur le ciel étendu et l'écorce, grisée par les hivers, qui se
dresse vers elles dans un geste si tendre.</div>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-54701357080828178072017-06-01T07:03:00.001-07:002017-06-01T07:03:53.603-07:00<div style="margin-bottom: 0cm;">
<b>Réponse 61432</b></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Le mur couvert de
ronces saigne</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
et ce sang noir et
bleu tâche la blanche craie</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
irrémédiablement</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
je prends le pas
du loup quand le silence vient</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
qui écrase les
ombres le bois mort les regrets
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
l'eau grenaille sa
voix pour fabriquer son rire</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
la canaille
m'appelle</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
douce voix
chuchotant à la rive</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
j'y regarde les
reflets tel un héron cendré affamé mais prudent
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
pour pêcher un
message que je ne saurai lire</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
mes pieds seuls
partent à la dérive</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
vers la croisée
des chemins où s'étend</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
le bleu froissé
de la nuit et sa jupe remontée jusqu'à l'horizon incendié</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
le vent est nu et
berce les cendres pour qu'elles s'endorment enfin</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
épuisées d'avoir
tant crié</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
elles se mêleront
aux poussières d'autrefois et d'ailleurs</div>
pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-67032395281276496422017-05-23T13:14:00.000-07:002017-05-23T13:14:27.229-07:00<div style="margin-bottom: 0cm;">
<b>Prière</b></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Mouvements voluptueux du bleu</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
on pourrait croire l'été</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
mais les cernes du bois s'enroulent</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
tandis que s'avancent incertains de
l'annonce</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
des mots qui sonnent comme des gouttes</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
dans une flaque de pluie</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
tout se brise en autant de morceaux que
d'aiguilles dans le pin</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
tout ce qui miroitait</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
maintenant tout est prêt et l'oiseau
peut chanter</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
mais qui sait si l'audace de l'envol
sera au rendez-vous</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
la corde et le cerf-volant sont baignés
de lumière</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
le sel brille dans les rayons obliques</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
éclat de la terre et</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
de la sueur des hommes</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
l'odeur de vase crisse le jour est à
regret</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
avoir si peu de temps</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
le voir luire</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
un cristal</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
et le goût sur la langue</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
une prière</div>
pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-9514585719009171082017-05-03T00:56:00.001-07:002017-05-03T00:56:57.928-07:00<div style="margin-bottom: 0cm;">
.<b>Réponse 551</b></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Au pied du pommier
blanc une boule d'argile a roulé.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Patiemment
façonnée comme un sein caressé par les mains du potier,</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
humide de l'eau
première, elle s'est arrêtée devant son ombre,</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
là où commence
le bleu de l'herbe.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Elle séchera au
soleil comme une amande mûrit.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Elle nourrira la
graine dans le silence de son obscurité.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Tenace un germe
grignote les ténèbres de glaise.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Une faille fend la
boule d'où surgiront au feu de la passion deux coupes en regard,</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
images réfléchies.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Le pommier fait
litière de son ombre.</div>
pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-67152983974418001282017-04-12T07:57:00.000-07:002017-04-12T07:57:05.457-07:00<div style="margin-bottom: 0cm;">
<b>Réponse 20</b></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Nuit, souveraine, rien ne m'échappe de l'immobilité</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
dans mon guet
j'entends le chant de l'oiseau qui roule, cascade</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
et se pose sur ta
peau sous le drap du sommeil</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
j'écoute tes
silences parmi les voix d'étoiles</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
je vois la brume
apparaître qui s'installe puis se dérobe</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
et se fond dans la
pâleur de l'aube et des gouttes de rosée</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
qui font ployer
l'herbe dans le pré vermeil</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
pointe pliée de
fleur d'iris, bleue nuit triangulaire</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
quand je vais te
rejoindre je te perds</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
ô souveraine
qui m'abandonne à l'errance de l'aveugle</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
port silencieux où
jettent l'ancre tous les hasards abandonnés</div>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-89616184823415171922017-03-22T06:57:00.000-07:002017-03-22T06:57:19.356-07:00<div style="margin-bottom: 0cm;">
<b>Réponse 29</b></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Dire l'abandon
comme une victoire</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
à quoi à qui à
quel moment</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
c'était un jour
il avait plu</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
un dans les jours
sans souvenir</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
posé sur un coin
de verdure</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
taillé dans le
calendrier d'un lointain millésime</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
la liberté du
nuage au vent créait des traînées qui s'effilochaient</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
temps laissé à
lui-même comme un enfant abandonné</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
l'écorce offre
tant de caches</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
des refuges ou des
griffes tendues vers qui vers quoi vers quel moment</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
peut-être
avait-il neigé</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
ces heures avaient
un goût de sang</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
et l'odeur chaude
des moteurs écoeuraient jusqu'au plaisir</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
le nez avide de
saisir encore</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
le goudron fondant
collait aux semelles</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
la ravine et la
route faisaient chemin à l'unisson</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
être un galet
dans le courant vif</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
comme une truite
luire de son maquillage d'eau</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
céder au courant
quelques grains de sable par millier d'années</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
rêver d'océan
dans la nuit d'été au chant des grillons</div>
pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-50818030479056170182017-02-24T07:52:00.000-08:002017-02-24T07:52:13.841-08:00<div style="margin-bottom: 0cm;">
<b>Réponse 552</b></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Comme une présence
étrangère</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
ce soir ma mémoire
m'emprisonne</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
elle barre
l'horizon qui tombe dans la nuit</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
comme un rideau de
tulle qui masque l'au-delà</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
ses trous fins et
nombreux topographient des nervures en réseaux</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
c'est un écran
laiteux qui montre un labyrinthe</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
dans lequel tout
angle ramène au précédent</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
on s'égare dans
ces faux-semblants</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
trompe-l’œil
peinturlurés à vif</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
là errant dans
une faible clarté</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
celle d'un marais
après le crépuscule</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
quand la vague
lueur vient des reflets du jour perdu</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
dans ces endroits
indéfinis où je ne suis jamais allé</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
ou si souvent que
je dois les réinventer pour les reconnaître</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
je cherche une
sortie</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
je sais son
absence mais la tiédeur de l'air ce soir est un délice</div>
pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-83332479055746493972017-02-12T08:03:00.000-08:002017-02-12T08:03:37.053-08:00<div style="margin-bottom: 0cm;">
<b>Réponse 19</b></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Dans la jarre
d'argile vernissée</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
l'eau avait le
goût de la terre et de l'ombre</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
heureux les
clairs-matins</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
qui jettent sur
l'herbe caressante</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
le rideau des
rosées et des premières choses</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
elle allait
va-nu-pieds</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
dans l'orbe du
feuillage</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
je lui prêtais un
rire</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
pour peau un tissu
clair</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
un arbre traversé
de lumière</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
en maître de
ballet</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
il n'y avait ni
personne ni rien</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
sur la prairie
patiente</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
mais j'entendais
dans le blanc de l'été</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
une aube dans son
chant</div>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5485881298175474831.post-52251507815219141122017-02-09T07:39:00.002-08:002017-02-09T07:39:31.296-08:00<div style="margin-bottom: 0cm;">
<b>Réponse 553</b></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Le moulin des mots
broie le grain des jours</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
et sa meule
dormante entend l'âcre berceuse</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Je souffle sur ses
ailes pour imiter le vent</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
les toiles
claquent en vain</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
le moulin est un
navire à l'ancre</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
une danse à
l'entrave</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
L'eau des rêves
entraîne les moutures</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
ses filets se
troublent de la farine grise</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
qui dessine des
silhouettes tremblantes</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
des mondes
inconnus aux saveurs attirantes</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
des signes
énigmatiques</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
À la surface les
écorces remontent
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
et forment des
navires</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
que le courant
emporte vers des naufrages sûrs</div>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
pégébéhttp://www.blogger.com/profile/12828072997030903913noreply@blogger.com0