Tournez !
Les éclats de lumière
Miroitent dans l’air embaumé du printemps
Ils sont leurres
Les fragments du reflet brisé
Qui cherchent une image claire
Dans la mémoire en fuite
C’est le double vague
Du futur entrevu
Miroir qui prend comme alouette
L’esprit mélancolique
De l’avenir perdu
De l’enfant solitaire
Riez !
Dans le cours d’une journée tiède
Comme tout est simple la vie est là
Derrière la vitre close de la fenêtre
L’oiseau s’envole
Sans même tourner la tête
Vers le rameau joliment courbé
Qui l’accueille
En se balançant
Sans certitude
Dans l’air limpide de la proximité
La tache rouge souligne
La matité de l’écorce
Dansez !
La brume vaporeuse
Couronne en arche
Le large fossé
Dont l’eau muette
Chante comme une source claire
Pendant que les fleurs des pruneliers s’efforcent
D’éclaircir la confuse broussaille
Des branches enchevêtrées
Et leurs épines
médisantes
La lune s’est levée en plein jour
Trop impatiente pour
attendre encore
Bientôt sera l’heure de chanter.
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