Le vert des champs de mars
Est gras comme un sein lourd
Dans le couloir du bord du lac
Il gèle à chaudes larmes
Des brandons lumineux parsèment
L'épais bûcher des espérances
Les voiles claquent comme une langue
Et la pâleur de l'air s'évapore en plein jour
Allonge-toi, ferme les yeux
Ne cherche pas à retenir ton souffle
Il sera temps au bord de la vieillesse
D'aller à pâture s'engraisser du regain
Les roues des wagons tranchent des fils d'acier
Qui s'étalent
Comme des cordes à sauter délaissées
En luisant de bonheur longeant des paysages muets
La neige a fondu comme un beurre
Chante la fontaine, clapote l'abreuvoir
Il sera temps au bord de la vieillesse
D'aller à pâture s'engraisser du regain.
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