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dimanche 4 septembre 2016

Réponse 2

Aux vendanges elle migrait
lovée sur l'aile et tenant plume
sans regret de tapis volant de conte ou de croyance
elle gagnait de belles saisons
ruisselantes de chaude lumière

Au bruit que font les vols d'oiseaux
à leurs dessins tendus
je la voyais se mettre en marche signal reçu
portée par les vents de l'autan
pour connaître le pur plaisir du mouvement
une suspension un saut de danse
le temps d'allumer des bougies pour dissiper
l'ombre des cruelles vendanges
qui couvrent d'encre l'or des soirées

Seule sous les étoiles
elle s'emplissait de nuit comme on s'emplit de joie
et d'air glacé qu'elle réchauffait des battements de sa vie
offerte aux étoiles figées dans l'immensité du passé

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