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jeudi 1 juin 2017

Réponse 61432

Le mur couvert de ronces saigne
et ce sang noir et bleu tâche la blanche craie
irrémédiablement
je prends le pas du loup quand le silence vient
qui écrase les ombres le bois mort les regrets
l'eau grenaille sa voix pour fabriquer son rire
la canaille m'appelle
douce voix chuchotant à la rive
j'y regarde les reflets tel un héron cendré affamé mais prudent
pour pêcher un message que je ne saurai lire
mes pieds seuls partent à la dérive
vers la croisée des chemins où s'étend
le bleu froissé de la nuit et sa jupe remontée jusqu'à l'horizon incendié
le vent est nu et berce les cendres pour qu'elles s'endorment enfin
épuisées d'avoir tant crié
elles se mêleront aux poussières d'autrefois et d'ailleurs

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