Réponse 61432
Le mur couvert de
ronces saigne
et ce sang noir et
bleu tâche la blanche craie
irrémédiablement
je prends le pas
du loup quand le silence vient
qui écrase les
ombres le bois mort les regrets
l'eau grenaille sa
voix pour fabriquer son rire
la canaille
m'appelle
douce voix
chuchotant à la rive
j'y regarde les
reflets tel un héron cendré affamé mais prudent
pour pêcher un
message que je ne saurai lire
mes pieds seuls
partent à la dérive
vers la croisée
des chemins où s'étend
le bleu froissé
de la nuit et sa jupe remontée jusqu'à l'horizon incendié
le vent est nu et
berce les cendres pour qu'elles s'endorment enfin
épuisées d'avoir
tant crié
elles se mêleront
aux poussières d'autrefois et d'ailleurs
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